29/10/2015
L'heure des brasiers (La hora de los hornos)
Réalisation: Fernando Ezequiel Solanas
Année de sortie: 1968
Pays: Argentine
Durée: 1 h 25 + 1 h 50 + 35 minutes
Ce documentaire en trois parties est consacré au premier épisode péroniste - qui eut lieu en Argentine entre 1945 et 1955 - et à la longue période de répression qui s'en suivit.
Élu président en 1946 avec 55 % des suffrages, le colonel Juan Domingo Perón (1895-1974) dit "el conductor" fonda sa propre doctrine politique, le justicialisme, qui se voulait une troisième voie entre le libéralisme et le communisme. Décrié à droite comme à gauche, il bénéficiera pourtant du soutien des masses populaires, los descamisados* , qui arboreront le drapeau national. Sous les deux législatures du premier péronisme auront notamment lieu de nombreuses nationalisations, le règlement de la totalité de la dette extérieure, la construction d'un grand nombre d'écoles, une baisse drastique du taux de chômage ou encore le droit de vote des femmes. Cette décade péroniste finira avec le coup d'État de 1955 qui démettra Perón de ses fonctions au profit d'une junte militaire qui s'appliquera essentiellement à démanteler l'ensemble de ce qui avait été mis en place. Perón s'exilera dans l'Espagne franquiste.
Le péronisme est présenté par le narrateur de ce documentaire comme étant le premier véhicule emprunté par la classe ouvrière en route vers le socialisme, adapté au contexte argentin de l'époque: "la vraie révolution nationale ne peut s'accomplir que si elle se transforme en révolution sociale". Il insère explicitement le péronisme dans "la révolution continentale" latino-américaine.
La première partie de ce documentaire - Néocolonialisme et violence - est descriptive: elle expose le problème argentin - et plus largement latino-américain - comme résultant des manœuvres de l'oligarchie locale à la solde de l'impérialisme, essentiellement américain. La deuxième - Acte pour la libération - évoque une prise de conscience des peuples se trouvant dans une situation similaire. La troisième enfin – Violence et libération - est un appel à la lutte armée. Elle montre entre autres en exemple les guérillas cubaine et vietnamienne.
*: que l'on pourrait traduire en français par les sans chemise
Un entretien (en français) avec le réalisateur sur son film plus de 40 ans après sa sortie:
1/3: Néocolonialisme et violence (VO st anglais, italien, français):
2/3: Acte pour la libération (VO st anglais, italien, français):
3/3: Violence et libération (VO st anglais, italien, français):
Discours sur fond d'images d'archives de Juan Domingo Perón et de celle qui fut son épouse entre 1945 et 1952: María Eva Duarte de Perón, que ses partisans appelleront affectueusement Evita (VO st VO):
J'ai connu ce documentaire en visitant le riche site ci-dessous:
https://citylightscinema.wordpress.com/2012/05/25/lheure-...
| Commentaires (0) | Tags : décolonisation et néocolonialisme, anti-impérialisme, juan domingo perón, maría eva duarte de perón (dite eva perón ou evita), los descamisados, péronisme, justicialisme, populisme, syndicalisme, confederación general del trabajo (cgt argentine), coup d'etat, grève, occupation(s) d'usine(s), répression, lutte armée, massacre, argentine, documentaire, fernando ezequiel solanas, 1968
18/07/2015
Le 17e parallèle: la guerre du peuple
Réalisation: Joris Ivens, Marceline Loridan-Ivens
Année de sortie: 1968
Pays: France, Vietnam
Durée: 1 h 53
Tourné pendant la guerre du Vietnam dans le village de Vin Linh qui se situe non loin du 17ème parallèle, soit la ligne de démarcation de l'époque entre le Nord et le Sud du pays, censée être une zone démilitarisée, ce documentaire montre le quotidien de ces villageois qui, bombardés tous les jours par l'aviation américaine, ont rejoint le Vietcong pour combattre l'envahisseur.
Un extrait:
13/03/2012
Black Panthers
Réalisation: Agnès Varda
Année de sortie: 1968
Pays: France
Durée: 26 minutes
Un documentaire sur les Black Panthers tourné en août 1968 à Oakland (Californie) lors du procès de Huey Newton, "ministre de la défense" de leur mouvement.